Elle lance sa maison d’édition autour de l’hypersensibilité
“Avant” je passais beaucoup de temps sur les réseaux et particulièrement sur Instagram. “Maintenant” ils sont devenus en plus d’un outil de travail, IG est devenu un refuge, surtout le nuit quand mes insomnies me tiennent éveillées sans raison apparente, si ce n’est celle évidente du départ brutal de mon mari…
Au détour d’une de mes balades digitales de nuit, je suis tombée sur le compte d’Elodie, la fondatrice d’Ailes & Graines, une jolie maison d’édition qui a vite attirée mon attention. Quelques mots : hypersensibilité, douance, émotions…. et j’ai compris que je venais de tomber sur une petite pépite… Parce que ces mots me parlent directement et qu’en plus, cette entreprise est créée par une femme, j’ai vite contactée Elodie pour lui proposer une interview sur ce blog. En faisant ainsi, le temps d’un message, j’ai eu l’impression que ma vie était “comme avant”. Alors même dans une période douloureuse, rentrer en contact avec une inconnue indéniablement talentueuse me donne un peu de bonheur… Côté questions à lui envoyer, j’ai été beaucoup moins inspirée que d’habitude, mais c’est en remontant à cheval, qu’on recommence à galoper…
1. Comment est née votre envie de monter votre propre maison d’édition ?
Alors en réalité, au départ nous n’étions pas partis sur l’idée d’avoir une maison d’édition, on ne connaissait d’ailleurs pas du tout ce milieu, on avait juste envie de travailler en collaboration avec d’autres artistes. Tout est parti de l’envie de créer des livres bienveillants, j’inventais déjà des histoires pour mes enfants mais je ne savais pas dessiner. Il se trouve que la Vie a mis sur mon chemin 2 superbes illustratrices (Cévany & Fanny Vella), et ayant eu un coup de coeur pour mes histoires elles ont de suite été partantes pour les illustrer !
Mais on ne se voyait pas créer des livres sans nos valeurs écologiques, et cela présente des coûts que notre micro entreprise à l’époque ne pouvait pas absorber. Ainsi, la maison d’édition s’est crée sur cette envie, ni plus ni moins.
2. Quels challenges avez-vous du relever pour y arriver ?
Les challenges sont toujours présents, puisque nous apprenons de jour en jour car nous sommes autodidactes dans ce domaine. Le principal défi est de rester dans nos valeurs tout en pouvant rémunérer les artistes à leur juste valeur. En effet, il est très difficile de tout concilier et parfois, c’est même impossible.
Aujourd’hui, la maison d’édition ne nous permet pas d’en vivre et je crois que c’est là notre principal challenge.
3. Quels conseils donneriez-vous aux mamans de surdoués qui entreprennent mais aussi aux surdouées elles-même qui entreprennent ?
Déjà, je pense qu’il faut parler de la problématique des femmes surdouées qui ont trop tendance à se “caméléoniser” et à mettre en berne toutes leurs capacités. Dans cette société sexiste, rares sont les femmes qui assument d’entreprendre, ou même qui s’avouent avoir envie de s’épanouir dans une carrière professionnelle.
Je leur conseillerai donc de ne pas oublier qu’elles sont un exemple important pour leur(s) enfant(s), et donc elles doivent prendre confiance en elles pour tenter de réaliser leurs rêves.
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