Faire le bilan 2016
Je suis toujours impressionnée par les bilans perso/pro que May fait 1 à 2 fois par an sur son blog Vie de miettes. A la lecture de ces points annuels, on comprend combien il est important pour elle de se poser et de regarder le chemin parcouru pour mieux repartir sur les routes. Dans notre livre “Le guide des entrepreneuses créatives” (ed. Eyrolles), nous parlons de l’importance de ces bilans qui nous permettent de consolider notre expérience et de capitaliser sur notre vécu. En ce mois de décembre, j’accuse le coup d’une année 2016 bien remplie, sur tous les fronts. Alors que je me plaignais d’un mois de septembre très calme, j’avoue ne pas avoir eu le temps de trop souffler depuis la fin octobre. Je finis donc l’année fatiguée emplie d’une lassitude que je ne me connais pas habituellement. Et c’est devant ce constat un peu surprenant, cette perte d’énergie et de motivation, que j’ai eu besoin de revenir sur ces 12 derniers mois.
En janvier dernier, je remettais mon troisième manuscrit à mon éditrice de chez Eyrolles pour entamer la rédaction d’un quatrième qui devrait prochainement rejoindre les étagères de vos librairies. Mon livre “Réveillez votre créativité” est le premier que j’écrivais seule pour cette maison d’édition sur un sujet d’ordre plus psychologique que marketing, une première pour moi et les retours que j’en reçois me rassure quant à la qualité et l’utilité de son contenu. Il faut dire que j’ai eu du mal à l’écrire, mes relations familiales proches s’étaient détériorées depuis plusieurs semaines et le décès de ma grand-mère (souffrant d’Alzheimer) en février m’a atteint bien plus que je n l’aurais imaginé. Quand on perd son père à 17 ans, on se dit – à tort – que rien ne pourra être plus douloureux. Mais comme toujours les projets créatifs qui m’animent m’ont permis de tenir et de traverser ses épreuves, du moins en surface. Parmi tous ces bons moments, je ne peux m’empêcher de citer :
- un tas de touchantes cartes postales dans le cadre de l’opération Ecrire pour Alzheimer
- ces 5 jours au Japon, une parenthèse inespérée, un voyage extraordinaire qu’on ne fait qu’une fois dans sa vie, et dont je remercie encore les organisateurs (mt – masking tape) pour cette chance qu’ils m’ont donnée
- l’expo photo que j’ai pu monter autour de portraits d’entrepreneuses créatives, un beau challenge qui m’a beaucoup apporté humainement
- un immense champ de jacynthes sauvages et les photos de Sarah
- la Craft Party Etsy pendant laquelle j’ai pu animer un atelier masking tape à mon plus grand bonheur
- un été si agréable que j’aurais voulu arrêter le temps, avec le mariage en Normandie de ma soeur en prime
- le nouveau site des Entrepreneuses Créatives sur lequel Sandrine et moi avons travaillé
- notre retour sur le salon Créations & Savoir-faire pour l’animation de nos formations
- la nomination de notre guide Vendre et mettre en avant ses créations pour le prix du meilleur livre de la fonction commerciale 2016 organisé par les DCF
Il y a eu tout ça mais aussi des centaines de tasses de thé, des milliers d’emails échangés, des disputes qu’on aurait mieux fait d’éviter, des allers-retours maisons/école/boulo, des nuits écourtées et des dimanches bien gris sans mari. Il y a eu des jolies surprises, des rencontres qui comptent, des coups de téléphone importants entre deux cours, des gros stress et des moins graves. Tous ces articles publiés ici sur ce blog, des centaines de photos prises, triées, retouchés, plus de 10 000 likes que j’aurais donnés sur facebook, plusieurs virus et problèmes techniques importants sur mon site et cette impression grandissante de toute cette perte d’énergie en ligne. Comme un énorme découragement, un gros ras-le-bol, une gros doute qui s’installe…
Le 17 décembre, je suis allée à la messe, pour ma fille qui se prépare à recevoir le sacrement de communion cette année. J’ai écouté l’homélie, ce sermon que je peinais toujours à comprendre petite, et puis cette fois tout a pris sens, comme si ces paroles étaient faites pour moi. Je sais que ces discours religieux sont faits pour parler à tous, pour que nous y trouvions notre compte, un peu comme l’horoscope du matin, on y entend ce qu’on veut bien prendre et on laisse de côté ce qui nous arrange. Dans ces mots, il y avait le nom “patience”. Retrouver la patience que nous avons perdue, retourner à la terre, se rapprocher de la nature et rapprendre le temps tel qu’il est vraiment. Se ré-approprier les saisons et reprendre le temps d’attendre. Ne pas tout vouloir tout de suite. Je me rends compte que 2016 est encore là et que je l’enterre déjà, que je risque d’user 2017 comme je me suis usée cette année. Il est tout aussi important de savoir ce que l’on ne veut pas, ce que l’on ne veut plus. Certains choix s’imposent d’eux-même et d’autres demandent un peu plus d’efforts. Alors je prends le temps, celui de la réflexion, celui des interrogations, celui de repenser mon activité pour la faire évoluer. Janvier sera décisif et j’espère vous revenir ressourcée….
Céline
3 janvier 2017 at 14 h 44 minC’est un beau bilan (cela m’a permis de faire le mien)! Merci pour votre honnêteté et pour votre engagement dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer. J’ai perdu mon grand-père atteint de cette maladie il y a quelques années et aujourd’hui c’est autour de ma grand-mère… Je vous souhaite de la sérénité et des milliers de beaux projets.
Sophie-Charlotte Chapman
3 janvier 2017 at 18 h 46 minje vous remercie de votre message et vous souhaite beaucoup de courage…
Mais où est passé 2016 ? – Minikee
8 janvier 2017 at 14 h 31 min[…] sa première bougie mais l’année 2016 fût bien remplie. Après avoir lu l’article de « Ma petite valisette », j’ai été inspirée pour rédiger ces quelques […]