Je suis d’une philosophie qui expérimente avant de réfléchir : j’ai besoin de l’expérience pour construire la réflexion mais je conçois que tout le monde ne fonctionne pas de cette façon. A force de discuter avec des entrepreneuses créatives d’horizons différents, j’ai pu me rendre compte d’un certain nombre de freins qui ralentissent voire même bloquent totalement leur progression. Il me semble important de réussir à les identifier pour comprendre pourquoi on stagne ou pourquoi on ne fait pas mieux.

Parmi ces freins, on distingue :

1. La peur : de l’inconnu. Se lancer à son compte ne ressemble à rien de ce que vous avez pu connaître dans un emploi salarié. Pour vous aider à appréhender cette peur, vous pouvez commencer par échanger avec d’autres personnes qui elles sont déjà passer par là (rdv sur la page des Entrepreneuses Créatives). La peur de l’échec est aussi celle qui vous paralyse. Parce que l’échec est négatif alors que dans d’autres cultures comme chez les anglo-saxons, l’échec est formateur !

2. Le risque : financier notamment. En lançant votre business créatif, vous vous exposez effectivement à une baisse potentielle et temporaire de votre revenus. Il faut en effet pouvoir “se le permettre”. Pour minimiser ce risque, mieux vaut anticiper en mettant sur pied un “prévisionnel (voir notre livre Vendre et mettre en avant ses créations), ou encore en gardant un emploi salarié en parallèle pour se garantir un salaire minimum.

3. L’argent : dont on a besoin pour se lancer (l’équipement, la matière première, le site internet, la charte graphique…). Il est possible de trouver de quoi financer vos besoins du début ou de développement. Nombreuses sont les entrepreneuses créatives qui font désormais appel à la générosité du public via les campagnes de crowdfunding (nous en parlons dans notre prochain livre aux éditions Eyrolles !)

4. Le temps : aucun secret, développer un business créatif demande un temps considérable et ce sur le long terme ! Une entreprise, quelqu’elle soit sa taille, a besoin d’un volume horaire illimité. La tâche n’est jamais finie. Réussir à tout concillier exige une organisation en conséquence. Cela ne s’improvise pas. Une chose est certaine : vous ne pourrez pas rajouter d’heures à votre semaine comme vous pourrez trouver des euros supplémentaires à votre budget. Il faudra donc faire de la place dans votre emploi du temps, au détriment d’autre chose, moins important.

5. Les autres : et leur regard. Cette incompréhension de notre entourage ne nous aide pas à passer à l’acte ou à poursuivre l’aventure. Je me rappelle encore la question d’une amie proche : “mais sinon quand vas tu rechercher un travail ?”. L’entreprenariat est une mentalité bien différente de celles que vous rencontrez habituellement. Il est quasi impossible de demander aux autres de comprendre et donc encore moins de nous apporter leur support. Heureusement, il existe des personnes assez intelligentes pour nous encourager quand même. Si vous n’en connaissez pas, je vous conseille à nouveau de rejoindre un réseau ou une communauté dont les problématiques rejoignent les votres (rdv chez les Entrepreneuses Créatives)

6. Les connexions : ne pas avoir de personnes sur qui compter est un réel handicap. L’importance d’une communauté se révèle être évidente. Cela demande une certaine sociabilité et une vraie activité online. Le succès de votre entreprise dépend de vous mais surtout des autres.

7. La formulation : ou encore l’approche selon laquelle vous abordez un problème/une situation particulière conditionnera la réponse et les actions que vous pourrez apporter. Si la solution ne peut être trouvée telle quelle, c’est peut-être que la problématique n’a pas été posée correctement ou dans le bon sens. A vous donc de la reformuler pour envisager d’autres pistes d’exploitation. Sonder chaque variante et imaginez qu’elles puissent changer. Ainsi par exemple. acceptez de lancer votre blog avec un seul article et non pas 10 comme vous le vouliez absolument.

Consciente du ou des freins responsables de votre “sur place”, envisagez des solutions pour ensuite mettre en place des actions concrètes. En cherchant un peu plus loin, vous vous rendrez compte que ces freins sont en vous, ils sont une perception et une interprétation de votre réalité.

A vous de transformer ces impressions en “avantages accélérateurs”. Ainsi l’argent n’est plus un manque mais un moyen. Les autres vous serviront à progresser à partir du moment ou vous saurez choisir les “bons autres”. Enfin, apprenez à reformuler vos questions pour y apporter les bonnes réponses. Le doute “et si ça ne fonctionnait pas mon idée ?” deviendra “comment faire pour que mon idée fonctionne ?” Imaginez les réponses dans les 2 cas et vous constaterez aisément que dans la seconde formulation, la solution semble évidente !

Envie d’échanger sur ce sujet : réservez votre accompagnement pour entrepreneuse créative !