En lisant ce titre de post vous devez vous dire que ce blog prend des allures un peu funestes, mais rassurez-vous il n’en est rien. Le décès de mon mari m’a mise malgré moi sur le chemin du deuil et à travers ce cheminement que je vis depuis un an, j’ai fait de belles rencontres, de belles découvertes, de petits et grands apprentissages.

En décembre dernier, j’ai lancé un nouveau compte Instagram dédié aux femmes veuves : V comme Vie. De part la thématique de ce compte, je m’intéresse de plus à la mort, et aux conséquences qu’elle engendre pour nous vivants. Mes lectures s’enrichissent, j’écoute de nouveaux podcasts, j’échange avec des personnes qui comme moi, vivent le deuil au quotidien, je découvre aussi des femmes qui se sont lancées professionnellement dans le domaine du funéraire. C’est le cas de Sarah, créatrice de la marque Evidences, urne funéraires qui propose des urnes funéraires uniques en terre, tournées à la main : une entrepreneuse donc. C’est donc naturellement, que dans mon état d’esprit du moment, j’ai souhaité partir à sa rencontre et lui poser quelques questions.

1.Quand et comment avez vous commencé la poterie ?

J’ai commencé à l’adolescence, en autodidacte, à cette période, je pratiquais beaucoup le dessin, peintures et je me suis mise à la poterie par intuition et je n’ai jamais arrêté depuis. A la naissance de ma fille j’ai suivi une formation de 7 mois auprès d ‘une céramiste. Aujourd’hui plus que tout, je sais que j’ai une place à faire. Après plusieurs difficultés à tout mettre en place et à tout mener de front, faire plusieurs jobs en même temps, j’ai voulu plusieurs fois arrêter mon entreprise. Aujourd’hui , je recommence un poste de conseillère funéraire avec une partie fleuristerie, date d’embauche le 22 janvier!

2. Quand et comment vous est venue l’idée de proposer des urnes funéraires ?

La mort m’a toujours attirée depuis l’enfance. Vers mes 18 ans ,je m’y suis intéressée pour faire une formation, mais j’étais pas encore assez assurée et mature.Un peu plus tard, à la suite de ma formation, j’ai appris le décès de l’un de mes frères. Nous en avions perdu un, l’aîné, qui s’est suicidé par pendaison.Entre temps j’ai perdu mon père à 18 ans.C’est au décès de Raphaël(deuxième frère), j’étais entrain de chercher une plaque funéraire pouvant être en accord avec lui, et c’est venu comme une voie, me soufflant,” tu devras faire des urnes funéraires”, alors que lui ne souhaitait pas la crémation.Un peu plus tard, je suis allé dans mon village se trouvait une association de potier.Je ne savais pas tourner, alors j’y suis aller tous les jours pendant 6 mois, m’apprendre à tourner des pièces , puis des grosses pièces et en faire des petites séries.

De là avec ma petite production je suis allée démarcher les pompes funèbres, et ca a commencé comme ça… j’ai fini aussi par me former en tant que conseillère funéraire.

3.Quels challenges cette aventure entrepreneuriale qui vous associe au deuil à chaque urne vous demande de relever ?

Déjà de la croyance dans ce que l’on fait.Car c ‘est une domaine particulier, autant lié à l’intime, à la douleur, l’inconnu, mais aussi au côté plus terre à terre la concurrence, le marché, la connaissance commerciale..J’ai débuté en faisant des urnes pour les défunts, mais pour les vendres il faut apprendre le métier de commercial, et les casquettes correspondantes.

4. Quels conseils donneriez-vous aux femmes qui souhaitent entreprendre dans le domaine du deuil ?

Je ne pense pas pouvoir donner de conseils. Je pense que l’humain est bien fait, nous savons ce qui raisonne en nous.

Si une femme souhaite s’investir dans ce domaine c’est que cela va surement lui approter quelque chose, alors il faut foncer, c’est pour moi le métier le plus enrichissant, il englobe beaucoup de domaines sensible dont on refuse de parler depuis des millénaire(dans notre pays), mais tellement essentiel. On touche l’humain au plus près, dans la splendeur de la vie et dans toute la difficulté à percevoir ce qu’est la vie…