ENTREPRENDRE, Parcours

Parcours : elles lancent leur marque de tableaux en stickers

J’ai découvert ce concept un jour près de chez ma soeur dans une petite boutique indépendante. J’ai trouvé l’idée du poster à compléter par des stickers carrés (façon mosaïque) sympathique, un peu comme leur jeu Pixelart sur mon smartphone mais en bien bien mieux puisque c’était du papier, du vrai, que cela faisait manier les chiffres (chaque couleur étant numérotée) et surtout travailler la motricité fine et mes garçons en avait besoin !

 

J’ai choisi le modèle planisphère car mon grand adore la géographie et les cartes du monde. Le succès fût immédiat dès mon retour de Paris avec cette surprise pourtant bien plate (une pochette type A4). Je fus donc ravie de rencontrer l’une des créatrice du concept Poppik au DIY festival mercredi dernier. Quand j’ai su qu’elles étaient en fait deux à avoir fondé cette marque créative et originale, j’ai eu envie de leur poser quelques questions sur leur parcours et leur aventure entrepreneuriale….

poppik_poster_stickers_enfants    

leur marque Poppik de posters en stickers pour petits et grands

1. Vous êtes deux, quels sont parcours respectifs ? 

Nous sommes deux personnes très différentes et très complémentaires à la fois. Françoise Baglin a fait une école de commerce et s’est ensuite orientée vers la gestion la finance. Quant à moi, Delphine Badreddine, je suis une autodidacte qui a travaillé pendant 15 ans ans l’édition jeunesse comme auteur, éditrice puis responsable éditoriale. Françoise et moi nous sommes rencontrées chez Bayard où nous avons travaillé plusieurs années. Nous sommes devenues associées en créant notre agence de création de contenu jeunesse : pendant 5 ans, nous avons travaillé pour des éditeurs ou des annonceurs pour créer des livres, des coffrets de jeux, des kits pédagogiques… La complémentarité de nos deux profils étaient déjà indispensable pour monter des projets de A jusqu’à Z.
 
2. Comment en êtes vous arrivées à l’idée de POPPIK ?
 
Un jour, nous réfléchissions à un cadeau à faire à nos clients, et nous avons eu l’idée de leur envoyer un grand poster à compléter avec des stickers. L’idée était de les faire retomber en enfance, avec un produit rigolo, pas prise de tête du tout, et qui donnait envie de jouer comme un gosse. Quand nous avons commencé à demander des devis d’impression et à choisir un illustrateur, nous avons réalisé que c’était trop dommage de ne pas imprimer une grande quantité de ces posters géants, car, en fait, le produit nous bottait vraiment ! On a imaginé qu’on allait en offrir à nos proches, à nos enfants… En tant que maman, nous avons eu l’intuition que ce produit allait vraiment nous rendre service (en occupant nos kids loin des écrans). On s’est mises à y croire et à imaginer que cela pourrait donner naissance à une marque. Nous n’avons pas hésité une seconde, car les années passées à travaillé ensemble nous donnaient une confiance énorme. Poppik était né. C’était en 2016.
 
 
3. D’où vient ce nom “Poppik” ?
Le nom de Poppik vient d’abord de la racine « pop ». Le pop art, pour nous, c’est l’art accessible à tous, ludique, coloré et joyeux. Le pop corn, c’est ce qui se partage lors d’un bon moment en famille, et la pop culture, c’est ce qui nous réunit tous. Et le suffixe « ik » évoque le mot « stick » ou « stickers ». « Pop-pik » c’est aussi « pop-picture », l’image qui fait « pop », qui apparaît comme par magie. 
Je dois quand même avouer que, comme nous sommes pragmatiques, nous avons aussi choisi ce nom car il n’était pas encore déposé à l’INPI. Et le nom de domaine poppik.com était disponible.
 
4. Quelles sont vos sources d’inspiration pour les posters et les activités lancées et à venir ?
 
Je vais dire une grand banalité : ceux qui nous inspirent, ce sont d’abord nos enfants. Françoise et moi en totalisons 6, de tous âges et de tous styles. Nos préoccupations sont les mêmes que celles des autres parents : l’envie de leur faire découvrir des choses, de les accompagner vers l’autonomie, de les encourager avec bienveillance, d’éveiller leur sensibilité artistique, et si possible de trouver autre chose qu’un écran pour les occuper quand ils sont à la maison. Poppik vient de l’idée que les stickers, c’est très addictif. Quand on commence à s’amuser avec, on ne peut plus s’arrêter. C’est pour cette raison qu’il y en autant dans nos pochettes. Des centaines de stickers pour ceux qui ne sont jamais rassasiés de coller. Comme l’a démontré Maria Montessori, répéter un geste simple des dizaines, des centaines, des milliers de fois, c’est très bénéfique pour le cerveau. Et quand on le fait en créant quelque chose de joli, de coloré et de joyeux, c’est encore mieux.
 
Pour décliner ensuite le concept dans des styles graphiques différents ou sur des thèmes très variés, nous sommes tout simplement l’affût de l’air du temps, à l’écoute de ce qui se passe autour de nous. On fait aussi parler notre coeur, on choisit des artistes ou illustrateurs dont on admire le travail.
 
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5. Vous travaillez à distance avec une mer qui vous sépare, comment cela se passe-t-il pour être en phase l’une et l’autre ?
 

Je suis partie vivre au Maroc un an et demi après la naissance de Poppik. Cela faisait déjà 6 ans que Françoise et moi travaillions comme associées. Nous avons organisé les choses de façon très simple : je viens à paris une semaine par mois. C’est le moment où l’on case des rendez-vous dans tous les sens et si possible des moments pour prendre le temps de discuter en tête à tête. Quand je rentre à la maison, je suis rincée ! Et le reste du temps, nous travaillons chacune de notre côté en nous appelant parfois plus de dix fois par jour.

Ca marche très bien, même si parfois c’est un peu frustrant de ne pas pourvoir partager autant qu’avant. On est contraintes d’aller à des rdv séparément, de se partager les tâches un peu différemment à cause de la distance. Le bon côté, c’est qu’on ne perd pas de temps : on a de longues plages de travail en solitaire, devant l’ordinateur. Et là, on carbure !!
 
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6. Quels conseils donneriez vous à celles qui souhaitent se lancer à deux comme vous ?
Je dirais qu’il faut se poser 3 questions : 1- Avez-vous confiance en l’autre ? 2- Êtes-vous complémentaires ? 3- Êtes-vous prêt à faire des concessions ? Car il faudra tout partager et penser non pas pour soi, mais pour le binôme. Et après, il y a une part de chance, il faut que l’alchimie se fasse. Ce n’est qu’en se lançant qu’on peut savoir.
 
Bon, en fait, ce sont (presque) les mêmes questions qu’avant de choisir de faire sa vie avec quelqu’un. (rires)


1 Commentaire

  1. Solenne

    4 octobre 2019 at 18 h 21 min

    Merci pour ces portraits! Les poppiks ont rencontré beaucoup de succès ici, c’est une idée brillante!

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