DEUIL, ENTREPRENDRE, MIEUX SE CONNAITRE, VIVRE SLOW

Craft Therapy

L’idée m’a été soufflée par Rebecca Desnos, une artiste qui pratique la teinture naturelle et dont je reçois la newsletter depuis quelques années déjà. Quand j’ai entrevu le titre de son email, dans la fenêtre de notification qui s’est affichée sur mon écran d’ordinateur, une petite lumière s’est allumée quelque part dans mon cerveau.. Une étincelle qui fait rejaillir mon envie d’explorer de nouvelles pistes créatives tout en gardant le fil conducteur de ce blog : la créativité. Mais je souhaitais aussi y inclure mes épreuves récentes, le chemin parcouru, la résilience, ma réflexion sur le sujet tout en réussissant à intéresser mon audience, peut-être d’ailleurs perdue à cause de mon silence.

Je tiens, je le crois du moins, enfin mon retour sur ce blog avec une ligne éditoriale que je cherchais depuis des mois. Un comeback compliqué et douloureux, ralenti par un chemin de deuil toujours sinueux. Je voulais mêler ici le travail des mains, le travail de l’esprit, et être utile. Que mon expérience de jeune veuve, maman de 3 enfants, puisse servir. Que tout ne soit pas vain. La transmission continuer de m’habiter. J’en ai fait mon métier à plein temps depuis le décès de mon mari en 2020. Par obligation certes, mais par vocation aussi. Je peux me vanter de faire un métier qui me plait. même si tout n’est pas toujours rose et que je doute souvent, je reste une pédagogue et une accompagnatrice dans l’âme.

Revenons à ce titre de newsletter qui a été le rayon de soleil de cette journée d’automne “Craft therapy”. Rien de bien nouveau pour moi en réalité. Je connais ce terme, je sais combien le travail des mains est essentiel pour panser les plaies de l’esprit. J’ai lu des livres intéressants sur le sujet. J’ai écrit dessus dans ce manuscrit en travail, qui je l’espère verra le jour en 2023. Comment n’y avais-je pas penser plus tôt ?! Il me tarde donc d’explorer ce sujet des activités créatives comme thérapie des traumatismes que la vie nous impose. Qu’il s’agisse d’un deuil, d’une séparation, de la perte d’un emploi, d’une dépression, d’un conflit familial… les causes seront multiples et toujours personnelles mais la voie du “mieux-être” pourrait avoir pour tous un passage par la case “DIY”.

Il y a dans le fait-main et dans le faire soi-même un repos de l’esprit que seules nos mains sont capables de nous offrir, une porte vers la sérénité perdue que les épreuves nous ont volée. Toucher, essayer, créer, former soi-même, c’est revenir à la vie l’espace de quelques instants manuels, c’est toucher du doigt l’essence même de l’homme qui est là pour faire. Tricoter, dessiner, jardiner, cueillir… les activités sont multiples et les bien-faits tout aussi nombreux. Ce n’est pas moi qui le prétends, je n’ai pas ses prétentions mais plusieurs études ont été menées sur ce sujet.

La therapiste (et tricotteuse) britannique Betsan Corkhill a interrogé 3 545 tricoteurs, et plus de la moitié d’entre eux ont annoncé se sentier “plus heureux” après avoir tricoté. Beaucoup d’entre eux ont aussi expliqué tricoter spécifiquement pour se relaxer et évacuer leur stress. Ils ont reporté se sentir plus calme, plus heureux, moins tristes, moins anxieux et plus sûr d’eux. Une autre information intéressante issue de cette étude est que le tricot en groupe aurait un effet encore plus bénéfique que le tricot en solo. Une autre étude, menée cette fois par Knit for Peace, révèle que 82% des personnes sondées révèlent que le tricot les relaxe et 92% reconnaissent qu’il améliore leur humeur. Les effets du crocher et du point de croix seraient similaires.

Les études n’ont pas été menées sur toutes les pratiques manuelles, et si le tricot semble s’imposer comme discipline la plus thérapeutique, charge à la personne concernée de tester et de trouver la pratique qui lui fera le plus de bien.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.