ENTREPRENDRE, Parcours

PARCOURS : DU DROIT A LA CUEILLETTE SAUVAGE

C’est à l’occasion du challenge #monbusiness2018 sur Instagram, organisé pour la communauté des Entrepreneuses Créatives, que j’ai découvert le travail de Uyen. Attirée par la mise en valeur de ses créations, de très belles photos, son histoire liée à la nature, et surtout les valeurs qu’elle défend, j’ai vite commencée à la suivre pour en savoir plus sur son parcours et sur la création de son entreprise : Born to be wild, une marque de tisanes et d’autres produits issus de l’agriculture sauvage.

1.Que faisais-tu dans ta vie d’avant “Born to be wild” ?

Avant d’être paysanne-cueilleuse, dans une autre vie, je travaillais pour l’agence bruxelloise pour l’environnement et j’étais juriste spécialisée dans la protection de la nature, biodiversité, faune et flore. Un sujet qui me tient toujours énormément à cœur ! J’ai fait des études de droit européen et je me destinait à évoluer dans les sphères des institutions européennes. J’ai ainsi également été chargée de cours en droit européen, ensuite chercheuse et enfin, j’ai aussi travaillé pensant 5 ans pour un think tank sur les questions de migration et de lutte contre les discriminations.

2. Comment et pourquoi as-tu décidé de te lancer à ton compte ?

C’est la vie qui l’a décidé ! Je commençais à ressentir un peu de lassitude face à l’inertie de l’administration et de la frustration aussi du fait de l’absence de résultats tangibles. Rédiger des textes de loi ne me semblait plus suffisant dans le contexte écogique actuel. A cette époque, je lis également un livre qui bouleverse ma vie “Comment tout peut s’effondrer” de Pablo Servigne et Raphaël Stevens. Je voulais tout plaquer, partir vivre recluse dans une cabane dans les bois. Bon, j’étais enceinte de ma deuxième fille, ce n’était pas très réaliste mais une graine avait été semée… Finalement, c’est avec mon époux, vigneron en Dordogne, qu’on a décidé de réaliser un projet de vie commun, à la fois sur le plan privé que professionnel. Nous avons donc décidé de construire notre maison écologique sur son vignoble et moi, de me lancer comme paysanne-cueilleuse en plantes aromatiques et médicinales, sur ses terres.

3. Qu’est-ce que cette nouvelle activité t’a demandé ? (organisation, formation, …)

Ça m’a juste demandé de me lancer ! Bon, en bonne intellectuelle, j’ai d’abord énormément potassé dans les bouquins traitant des plantes aromatiques et médicinales, de la permaculture, du sol, de l’agriculture en général. Ensuite, pendant un an, j’ai effectué divers stages et formations auprès de producteurs dont j’aimais l’approche et la philosophie. Enfin, j’ai mis les mains dans la terre ! J’ai profité en premier lieu de mon congé de maternité et ensuite d’une démission pour suivi de conjoint pour me lancer dans ma nouvelle vie en France et dans ma nouvelle activité. Heureusement, j’ai eu ce temps devant moi pour effectuer la transition pallier par pallier…même si certains jours, je trouvais cela extrêmement long et j’aurais voulu que les choses bougent plus vite. Mais le fait d’être tributaire de la nature et des saisons m’a forcée à me poser.

4. Quels conseils donnerais-tu à celles qui souhaitent se lancer comme toi ?

Mon conseil, c’est de se lancer. C’est bateau, mais plutôt que de se lamenter sur son sort, il vaut mieux devenir maîtresse de sa vie! Quand on croit, tout va. Après, je dirais aussi qu’il est essentiel d’être bien entourée et surtout de se faire accompagner. J’ai l’immense honneur de faire partie d’un programme d’accompagnement pour femmes entrepreneuses de l’économie sociale et solidaire (Women Act par Empow’Her), cela a changé ma vie. Le fait d’écouter de nombreux podcasts tel que Génération XX, Nouvelle École ou encore Change Ma Vie, m’a aussi permis d’énormement grandir et de m’ouvrir l’esprit sur un tas de choses et de personnes que je ne soupçonnais même pas. Être entrepreneur, c’est surtout s’ouvrir au monde, sortir de sa zone de confort!

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