Parcours : du journalisme à la photo pour entrepreneuses
Il y a des moments où je me dis qu’on a toutes les mêmes idées alors à quoi bon essayer de continuer à faire ce que je fais. On voit les termes “inspirant” “donner du sens” “entrepreneuse” un peu partout sur le net désormais… Ca c’est mon “dark side”. Et puis en bonne normande, je sais aussi voir le vide à moitié plein, et je me dis alors que c’est super chouette cet engouement pour ces femmes entrepreneuses créatives et qu’heureusement que je ne suis pas la seule à travailler sur le sujet, à les mettre en avant, car oui il ya de la place pour tout le monde et ce serait bien égoïste et prétentieux que de vouloir être la seule à pouvoir parler du sujet. Je suis donc une grande adepte de tout ce qui touche à ce milieu et quand je suis tombée sur le compte Instagram d’Emmanuelle Mayer qui oeuvre aux côté des entrepreneuses créatives avec son appareil photo. Elle les aide à mettre en valeur leur travail et propose désormais des ateliers pour mieux utiliser son iPhone et partager son travail sur le net. Voici son parcours.
1. Quel est ton parcours ?
A la base, je suis journaliste en presse écrite magazine. En sortant de l’école de journalisme en 2003, j’ai tout de suite choisi d’être indépendante : je réalisais des reportages sur des sujets écologie/alternatives, que je vendais à la presse. J’ai ainsi collaboré pendant 10 ans avec différents titres, comme Terre Sauvage, Habitat Naturel, Alternative Santé, Politis, Village magazine ou encore Causette.
Pour compléter mes piges, j’avais trouvé un job à mi-temps de 2006 à 2008 comme chargée de com’, basé en Limousin. C’est comme ça que je suis arrivée dans cette région et ça a été le gros coup de coeur ! Il y a ici plein de projets alternatifs, de créatifs, c’est très inspirant.
A partir de 2009, j’ai été sollicitée par les collectivités locales pour leurs journaux. Pour moi, c’était plus confortable que de travailler en presse nationale, surtout avec des enfants (mes filles sont nées en 2010 et 2012). Alors en 2013, j’ai lâché mon statut de pigiste pour créer ma micro-entreprise de communication et répondre aux besoins des collectivités et des associations de la région. Je fais aussi bien des reportages dans des fermes bio que des portraits d’artisans, la synthèse d’un colloque sur les circuits courts que des articles sur des boutiques branchées. Comme je suis complètement passionnée de décoration (mon compte Insta ne parle que de ça, ou presque), j’ai rencontré énormément de créateurs et créatrices dans la céramique, le textile, le bois…
A force d’échanger avec ces créatrices, je me suis aperçue qu’elles avaient du mal avec leur communication. Beaucoup n’arrivent pas à écrire un texte pour se présenter, à faire des photos pour leur site web, à avoir une présence efficace sur les réseaux sociaux… J’ai donc développé une offre de services en communication spécialement conçue pour cette clientèle créative.
2.Comment en-es tu venue à la photo ?
J’ai acquis les bases techniques de la photo à l’école de journalisme, mais je pratiquais sans passion, pour illustrer mes reportages. Pas évident de prendre les gens action, de les faire poser au naturel ! Mais je n’avais pas le choix, la majorité des magazines ne pouvaient pas se payer des photographes. J’en avais marre d’être déçue des photos de mes articles, écrits avec tout mon coeur, alors je me suis formée ! J’ai bossé avec des amis photographes, suivi des tutoriels sur internet, investi dans du matériel, fait énormément d’essais… En un an, mes photos ont changé du tout au tout. Et surtout, maintenant, je m’éclate en séances photos. J’adore donner le sourire à mes interlocuteurs pour les portraits, shooter des mains qui travaillent une matière, sublimer des créations par une mise en scène, dénicher des intérieurs déco…
3.En quoi consiste tes workshops ? A qui s’adressent-ils ?
Mes workshops sont destinés aux créateurs, petites marques, boutiques, artisans, producteurs, bref aux entrepreneurs et entrepreneuses. Le but ? Apprendre à faire de meilleures photos de ses créations, de son travail et de sa vie professionnelle, avec ce qu’on a sous la main, son téléphone. Mais les particuliers peuvent aussi participer. L’atelier dure 2h, et alterne des apports (je fournis un livret complet), des expérimentations in sitù et des échanges conviviaux. La première heure est consacrée à la prise de vue, la seconde à la retouche.
4.Quels conseils donnerais-tu aux entrepreneuses créatives qui souhaitent améliorer leurs prises de vue avec leur téléphone ?
Tout d’abord, de prendre le temps de préparer leur photo ! On ne prend pas de photos à la va-vite. Il faut d’abord décider ce que l’on va prendre en photo et où. L’idéal est la lumière naturelle, donc l’extérieur. En intérieur, il vaut mieux se placer à côté d’une fenêtre. On peut éventuellement placer en face un panneau blanc pour refléter la lumière.
Pour les photos de créations, c’est bien d’utiliser un fond sans démarcation, avec un joli rouleau de papier ou de tissu déroulé. Cela peut être un bel arrière plan, ou, pour les photos prises de haut (flatlay), un joli fond, comme une table ancienne en bois par exemple.
Pour les photos de stands ou d’ateliers, je conseille de s’aligner au maximum sur les lignes verticales et horizontales de la pièce et d’être bien en face de son sujet. Se baisser (à hauteur de table par exemple) offre souvent une très belle perspective. En tout cas, il ne faut pas hésiter à expérimenter les hauteurs et les distances, pour trouver le meilleur cadrage. La règle des tiers est aussi une bonne base à connaître.
Enfin, la retouche photo est indispensable pour corriger la luminosité et la balance des blancs (enlever le « jaune » des lumières électriques par exemple), jouer avec le contraste, la saturation. Il existe énormément d’applications qui permettent de retoucher simplement les photos : Google photos, Vsco, Snapseed, Lightroom…
Pour suivre Emmanuelle et son travail :
- son site : www.emmanuellemayer.net
- son Instagram : @emmamaydeco
Pour continuer votre lecture sur le sujet >>>>>>>
Ressources pour réussir vos photographies de créations fait-main
Emmanuelle Mayer
9 novembre 2018 at 10 h 58 minMais c’est toi la boss, Sophie-Charlotte 😉 Plus sérieusement, c’est d’abord parce pratiquement toutes mes copines sont entrepreneuses que j’ai eu l’idée de leur proposer une offre, et uniquement dans le domaine de la communication. Je ne propose pas, comme toi, de l’accompagnement au développement et marketing. Et ma principale clientèle, depuis le début, reste les collectivités et les associations. BRAVO pour tout ce que tu proposes et publies, et un grand MERCI pour cette chouette publication !