Synchronicité : se reconnecter aux saisons pour avancer
J’ai grandi à la campagne entre les tracteurs et les arbres. Si j’allais à l’école en ville, c’est dehors que j’ai passé la plupart de mon temps et étrangement plus particulièrement durant mon adolescence, cette période de construction de votre moi adulte. Mon adolescence a été courte, forcée de grandir vite face à la maladie et le décès d’un parent, il n’y a pas eu de place pour l’ennui. Avant cela, le temps passé avec mon père était en forêt. J’ai charrié du bois, les pieds dans les racines, les gants sur les mains et la tête dans la chlorophylle. J’ai étudié la biologie du vivant à m’en écoeurer et j’ai tout laissé tomber quelques temps après sa mort. Aujourd’hui j’éprouve le besoin d’un retour à ce milieu végétal. Certainement portée par les tendances green, zéro déchet, féminin sauvage et autres mouvements du moment que vous ne pouvez pas rater sur Instagram et dans les magazines. Ma dernière lecture en date sur cette thématique : le magazine Druidesse tombe parfaitement en cette période d’interrogation et de remise en questions annuelle.
Comprendre la connexion aux saisons
Je sais maintenant que je n’aime pas cette période de l’année, quand la sève redescend et que les feuilles quittent leurs branches. Le spectacle de ces couleurs ne compense pas ce phénomène dont j’ai maintenant conscience. Les périodes de transition ne sont pas pour moi. J’aime l’action, le renouveau, la perspective de nouvelles opportunités. Le printemps a eu du mal à arriver cette année. J’ai guetté les bourgeons dans les arbres, j’ai trouvé le temps long, l’hiver interminable, comme une saison des pluies qui dure six mois… J’ai fini chez mon ostéopathe que je vois pourtant de moins en moins, ayant compris comment bien me positionner pour dormir, comment porter des charges lourdes, pourquoi bien faire mes étirements le matin ou en cas de gestes imprudents qui pourraient me coûter ma mobilité. J’ai assez donné en blocages et mon corps ne me coince que beaucoup moins facilement !
Une cervicale (la C2) bloquée bien haut, plusieurs dorsales à bien remettre, ça a craqué de tous les côtés et il a sorti ses aiguilles. Parce qu’il est aussi acuponcteur… et si je connais leur bienfait, je redoute toujours leur pose. J’avais mal à l’oeil droit, jusque dans l’oreille, vraisemblablement le trajet du méridien qui passe par la vésicule biliaire que je n’ai plus depuis dix ans. Cet ostéopathe me fait toujours rire et il a placé ses aiguilles malgré mes appréhensions en me parlant, il m’a dit d’attendre encore un peu, que tout allait vite s’arranger, que la sève remontait et que comme mon élément était le Bois (dans la médecine chinoise), il était normal que mon niveau d’énergie soit au plus bas.
Prendre conscience de cette connexion
Jusque là, j’étais plutôt rationnelle, du genre cartésien qui croit sans l’ombre d’un doute son pharmacien. Et puis, trop de coïncidences sont venues remettre en question bon nombre de mes croyances. Le mot “bois” a déclenché cette pensée en arborescence qui caractérise les Hauts Potentiels Intellectuels. J’ai pris conscience de l’importance de l’arbre et de sa matière dans ma vie. J’ai accepté malgré moi que tout était relié mais que si cela nous échappait, nous pouvions aussi en bénéficier. Il y a dans la nature des forces bien plus grandes que nous, des forces que nous avons oubliées au fil du siècle dernier en nous déconnectant massivement de notre relation à la Terre. Nous avons distancé notre nature première : celle de faire par nous-même pour désormais ne juste consommer.
Cet éloignement orchestré se paie, à la caisse des supermarchés mais aussi dans notre tête, notre corps. Et quand on travaille seule chez soi, ces effets sur notre mental sont importants. Avoir conscience de notre relation aux saisons est vital, cela nous permet de nous reconnecter avec la nature dans laquelle nous allons pouvoir puiser une nouvelle énergie.
Le choix de l’entrepreneuriat
De cette connexion naîtra indéniablement de nouvelles sources d’inspiration et un regain de créativité. De cette pleine conscience de ce qui nous entoure, vous comprendrez pourquoi vous avez fait ces choix que tout le monde ne comprend pas toujours. Et l’entreprenariat en est un. Il est pour certaines une mode ou une opportunité mais pour d’autres, que je qualifierais de “vraies entrepreneuses”, l’entrepreneuriat est une réponse. Je crois désormais intimement aux liens qu’il existe entre ce que nous devenons et la force naturelle qui nous entoure. Je n’arrive pas encore à bien le définir, et bien loin de moi l’idée de pouvoir maîtriser cette connexion. Mais il me semble que cette prise de conscience est la première étape d’un cheminement qui fait sens plus que recettes.
Si je n’ai pas encore toutes les réponses, je ne les aurais sûrement jamais, j’observe avec curiosité les éléments s’orchestrer autour de moi. Une interconnexion se développer, des coïncidences se transformer en évidence… Comme des signes qui viennent à vous et que vous voyez enfin. Certains parlerons en psychologie de synchronicité, d’autres parlent d’alignements comme le fait notamment l’américaine Jessica dans The Lively Show que vous pouvez écouter en podcast. Les évidences ne sont pas toujours celles que l’on croit, que l’on aimerait et pourtant elles nous facilitent la vie, nous font gagner en énergie et en calme intérieur à condition encore d’en avoir conscience et de les accepter telles qu’elles sont.
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